Les chefs d’Etat du G5 Sahel qui regroupe : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, rassemblés en sommet mardi 6 février 2018 à Niamey capitale du Niger ont confirmé leur demande à la communauté internationale d’un soutien financier supplémentaire pour leur force militaire conjointe.
A la lecture du communiqué final il est précisé "compte-tenu de la pression qu’exerce la crise sécuritaire actuelle dans le Sahel sur les finances publiques des Etats membres, les chefs d’Etat invitent les institutions financières internationales....à mettre en place des ressources additionnelles pour y faire face".
La force du G5 Sahel, devrait compter dans ses rangs 5 000 soldats des 5 pays impliqués d’ici juin 2018, a pour objectif et mission de combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région du Sahel.
Les Etats du G5 Sahel, parmi les plus pauvres du monde, ont des difficultés à trouver les 250 millions d'euros afin de boucler le financement global. A ce jour l’Union européenne a promis 50 millions d’euros, la France 8 millions d'euros principalement en matériel, et chacun des 5 pays fondateurs 10 millions d'euros.
Le Royaume d’Arabie saoudite apporte une contribution de 100 millions de dollars. Les Etats-Unis ont promis aux 5 pays membres du G5 Sahel une aide bilatérale globale de 60 millions de dollars. Bruxelles capitale de la Belgique abritera le 23 février 2018 une nouvelle conférence de financement de la force conjointe.
Les groupes jihadistes, attaquent de plus en plus les forces de l'armée du Mali et principalement dans le nord mais aussi dans le centre et au sud du Mali, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. La ville de Sévaré au Mali abrite un quartier général de la force du G5 Sahel.
Les chefs d'Etat du G5 Sahel@eo/cld
Roch Marc Christian Kaboré, président de la République du Burkina-Faso, Ibrahim Boubacar Keita président de la République du Mali, Mohamed Ould Abdelaziz président de la République islamique de Mauritanie,Mahamadou Issoufou président de la République du Niger, Idriss Déby-Itno président de la République du Tchad et Florence Parly ministre des armées de la République française participaient à ce sommet et ont invité leurs partenaires internationaux à "soutenir la mise en oeuvre" du train "Transsahélien".
Lundi 5 février 2018, le G5 Sahel avait signé un protocole d’entente avec le programme alimentaire mondial -PAM- et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture -FAO-, pour que les 2 agences de l'ONU aident "la résilience alimentaire" des populations des 5 Etats sur la période 2018-2020.
Actuellement la présidence du G5 Sahel est assurée par Mahamadou Issoufou, président du Niger en remplacement du président du Mali.
Le 7 février 2018