La société minière française Alliance Minière Responsable -AMR- a déposé un dossier de demande de permis d’exploitation auprès du ministère des mines et de la géologie de Guinée Conakry pour son projet situé sur le territoire de la préfecture de Boké, dans le nord du pays. Conformément au code minier guinéen, la demande porte sur un périmètre réduit à 50% de la surface du permis de recherche, soit 148 km². L’obtention du permis confèrera à AMR le droit d’exploiter le projet pour une durée de 15 ans, renouvelable plusieurs fois pour des périodes de 5 ans.
Le dossier déposé par AMR comprend notamment un plan de rétrocession, les résultats des études géologiques et d’estimation des ressources, l’étude de faisabilité (contenant entre autres les résultats des études techniques, minières et logistiques réalisées avec Technip, les études d’impact environnemental et social en partenariat avec l’observatoire national de République de Guinée, le plan de développement et d’exploitation, les résultats d’analyses de rentabilité du projet et le chronogramme détaillé des travaux à réaliser) et le plan de développement local.
L’objectif d’AMR consiste à développer le projet de Boké à court terme en s’engageant sur trois valeurs essentielles : la qualité industrielle, en utilisant les meilleures techniques et méthodes actuellement pratiquées dans l’industrie minière mondiale, l’intégration des aspects environnementaux et sociaux dès l’amont du projet, avec un fort engagement réciproque des communautés et du personnel d’AMR, et, enfin, la transparence vis-à-vis des autorités guinéennes et des populations. La société a notamment obtenu fin septembre le certificat de conformité environnementale délivré par le ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts.
"Nous sommes dans les temps par rapport au calendrier que nous nous sommes fixé, à savoir une mise en production d’ici à début 2019, détaille Romain Girbal, co-fondateur et président d’AMR. Le projet, qui nécessitera quelque 200 millions de dollars d’investissement, devrait permettre de créer plusieurs centaines d’emplois salariés en Guinée. Nous sommes optimistes quant à la réalisation de cet objectif, notamment parce que la Guinée, actuellement 4e producteur mondial de bauxite, a de fortes ambitions pour développer cette industrie et dispose d’une législation juridique en phase avec les meilleures pratiques internationales."
Les premières estimations réalisées ont déterminé que le permis abrite 430 millions de tonnes de ressources en bauxite avec seulement 2,7% de teneur moyenne en silice. Ces ressources permettent d’envisager une production de 5 millions de tonnes par an d’ici à début 2019. Le projet est aussi stratégiquement localisé, à proximité de ports d’exportation pour lesquels l’infrastructure logistique existe déjà : à 25 km d’un port fluvial et à 40 km de l’océan Atlantique. En outre, une voie ferrée passe à proximité immédiate du permis et quatre ports sont, soit en activité, soit en construction.
Le 7 octobre 2016