Ce sont des milliers de togolaises et togolais qui sont descendus dans les rues de Lomé capitale du Togo, samedi 3 février 2018 suite à l’appel de la coalition de l’opposition pour protester contre le régime de Faure Gnassingbé, président de la République du Togo.
Des représentants de la Guinée et du Ghana, pays médiateurs dans la crise qui secoue le Togo depuis septembre 2017 ont déclaré vendredi 2 février 2018 l’ouverture d’un dialogue à compter du 15 février 2018, précisant que l'ensemble des acteurs avait accepté de "suspendre" les manifestations publiques. Les leaders de ce regroupement de 14 partis politiques ont maintenu leur manifestation.
Jean-Pierre Fabre, principal chef de l'opposition a déclaré "C’est notre droit constitutionnel de manifester.Si nous voulons manifester, nous le ferons".
L’opposition organise des marches quasi hebdomadaires rassemblant des dizaines de milliers de manifestants, depuis début septembre 2017 pour protester contre l’accaparement du pouvoir par une seule famille depuis plus de 50 années soit un demi siècle. C'est en 2005 que Faure Gnassingbé a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui dirigera d'une main de fer le Togo durant 38 années.
Avant tout préalable à des négociations, l’opposition a toujours exigé des "mesures d’apaisement", notamment le retrait des forces de sécurité dans le Nord et la libération de partisans arrêtés au cours des marches et au moment l’incendie des marchés de Kara et de Lomé en janvier 2013.
Dans un communiqué conjoint rendu public d'Albert Kan-Dapaah, ministre de la sécurité du Togo et Tibou Kamara ministre d'Etat de la Guinée indiquent que "les personnes faisant l’objet d’une détention provisoire dans le cadre de l’affaire des incendies...seront examinées de manière prioritaire à l’ouverture du dialogue, dans un esprit d’apaisement" ajoutant "Le cas des autres personnes encore en détention pour des faits commis dans le cadre des manifestations publiques organisées depuis le 19 août 2017...sera examiné dans le respect des procédures judiciaires".
Pour sa part Jean-Pierre Fabre précise que "ces mesures d’apaisement ne sont pas négociables.Elles doivent être prises avant le début des discussions proprement dites".
A suivre...
Le 3 février 2018