Les sommets africains

L’organisation de l’unité africaine -OUA- fut portée sur les fonds baptismaux le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie, par les présidents de 30 pays africains indépendants dont celui de la Mauritanie.

Il était  acté que l’adhésion à l’organisation soit ouverte aux Etats africains indépendants et souverains, y compris les îles africaines à condition que ces Etats adhèrent aux principes de l’OUA que sont le non-alignement et l’antiracisme.

Après la création, 21 pays africains dont l’Afrique du Sud en 1994 et le Sud Soudan en 2011 ont adhéré à l'OUA qui compte maintenant 54 Etats membres.

Le 26 mai 2001 voit la mutation de l’OUA à l’UA c'est à dire l'Union africaine, couvrant l'intégralité du  continent.

L'UA est reconnue souple et dotée de divers mécanismes lui permettant d’être à la hauteur des différents défis du 21e siècle.

L’Union africaine est politiquement et juridiquement née dès la ratification de sa loi de fondation le 26 mai 2001, mais sa déclaration de naissance effective a été reportée pour être proclamée au cours du dernier sommet de l’OUA -organisation de l’Unité africaine organisé le 9 juillet 2001 à Lusaka, capitale de la Zambie.

L’Union africaine a été fondée pour remplacer l’OUA avec pour objectif de réaliser, conformément aux rêves des peuples du continent de bâtir un système de coopération efficace et fiable fondé sur la solidarité, la synergie et le partenariat, un système qui doit permettre l'émancipation du continent sous toutes les formes de colonialisme et de ségrégation raciale, un outil capable de réaliser le développement économique et social dans la paix et la sécurité.

L’UA est venu constituer un espace régional, une coalition continentale à l’instar des organisations internationales en Amérique, en Europe et en Asie. Elle est sensée aider l’Afrique à concrétiser sa volonté politique et économique, et lui procurer les outils et programmes institutionnels susceptibles de lui permettre de réaliser le progrès, le développement durable, l’éradication des maladies et vecteurs du sous-développement. L’union est également sensée débarrasser l’Afrique des dissensions et des guerres pour en arriver à la réalisation du grand rêve africain, celui de la proclamation des Etats Unis d’Afrique…

Il est à noter que le premier sommet de l’UA a eu lieu en 2002 à Durban, en Afrique du Sud. Plusieurs autres sommets ont par la suite été organisés, dont notamment le 22ème sommet, tenu à Addis-Abeba fin janvier 2014, durant lequel la Mauritanie a assuré la présidence tournante de l’Union. Ce sommet était consacré au thème :«Agriculture et sécurité alimentaire, en plus de l’Agenda 2063», une feuille de route de 50 ans en vue de soutenir le continent africain.

À Malabo, capitale de la Guinée équatoriale en juin 2014, Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République islamique de Mauritanie et président en exercice de l'UA a présidé le 23e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.

Les travaux du sommet placés sous le thème : "transformer l’agriculture en Afrique -exploiter les opportunités pour une croissance inclusive et un développement durable".

Le 30 janvier 2015, Mohamed Ould Abdel Aziz, a aussitôt présidé au siège de l’UA, les travaux du 24e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA avant que la présidence tournante ne revienne au Zimbabwe, alors présidée par Robert Mugabe.

Le sommet avait retenu le thème suivant "2015: autonomisation et promotion des femmes vers l’agenda 2063", coïncidant avec le 5e anniversaire de la décennie des femmes africaines, ainsi qu'avec le lancement du sommet de Malabo en 2014 pour le développement économique et social de l’Afrique pour les 50 prochaines années.

Le 31e sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UA, programmé le lundi  25 juin 2018 à Nouakchott capitale de la Mauritanie, est le dernier sommet semestriel de l’Union africaine si les récentes réformes de l’Union baptisées  "réformes Kagamé" sont  adoptées.

Le sommet se limitera à la troïka africaine, aux chefs des associations régionales africaines, aux agences spécialisées et aux partenaires du continent pour étudier et suivre la mise en œuvre des décisions du sommet annuel de l’Union africaine, qui se tiendra annuellement en janvier. 

Le 24 juin 2018