Denis Sassou-Nguesso, président de la république du Congo, vient d’instaurer un décret nommant les animateurs de la commission nationale électorale indépendante -CNEI- à quatre semaines de l’élection présidentielle du 20 mars 2016. La configuration et la composition de cette structure sont boudées par l'opposition, qui n'y voit aucune indépendance et aucun changement. Pour sa part la majorité pense que c'est à l'œuvre qu'on devra plutôt juger ces animateurs de la CNEI.
La commission nationale électorale indépendante -CNEI- remplace la commission nationale d'organisation des élections -CONEL- opérationnelle depuis 2001.
Clément Mierassa, opposant, conteste son indépendance et ne voit aucun changement au niveau de son bureau qui déclare "Tout le monde est convaincu que ce qu'on nous a servi n'est rien d'autre qu'une reconduction de la CONEL qui existait avant. Les animateurs sont restés les mêmes; donc il n'y a aucune évolution. C'est du copier-coller. Il n'y a rien qui a changé. Et cela ne garantit en rien la transparence du scrutin présidentiel du 20 mars 2016."
Serge Michel Odzocki, porte-parole du parti congolais du travail -PCT-, parti au pouvoir- rejette catégoriquement les critiques et précise que c'est à l'œuvre qu'on reconnaîtra l'indépendance et le travail des animateurs de la CNEI en ajoutant "Il faut que nous dépassions cette étape. Cette façon de faire où la critique est systématique. Nous allons apprécier et juger aux résultats et voir, notamment les compatriotes que nous avons placés là-bas, comment ils traduisent nos aspirations dans les faits". A suivre..
Le 19 février 2016