Allemagne : 54e conférence sur la sécurité à Munich

Du vendredi 16 au dimanche 18 février 2018, plus de 30 chefs d'Etat et de gouvernement et près de 120 ministres discutent à Munich en Allemagne de la sécurité dans le monde avec la présence de nombreux décideurs politiques, diplomatiques et acteurs du monde de la sécurité.

La 54e conférence se concentrera notamment "sur le rôle futur de l’Union européenne en tant qu’acteur global et ses relations avec la Russie et les États-Unis", sans omettre les "conflits au Moyen-Orient, notamment dans le Golfe, la situation au Sahel et les tensions avec la Corée du Nord".

Un sujet majeur et crucial à l’ordre du jour : l'insécurité au Sahel en Afrique.

Paul Kagame président du Rwanda et président en exercice de l’Union africaine, ainsi que Roch Marc Christian Kaboré président du Burkina-Faso assistent à ce rendez-vous annuel incontournable.Kabore kagame

Roch Marc Christian Kaboré président du Burkina-Faso et Paul Kagame président du Rwanda et président en exercice de l'Union africaine@pr/csm

A souligner la présence de Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, Robert Dussey ministre des affaires étrangères de la République du Togo, Tieman Coulibaly ministre des affaires étrangères de la République du Mali.

Édouard Philippe premier ministre de la République française interviendra le samedi 17 février 2018 en présentant la vision française de la défense. En marge plusieurs entretiens avec des chefs d’Etat et ministres sont au programme.

L’Allemagne et la France parlent d'une seule voix sur le sujet de la question de l’Europe de la défense. Florence Parly ministre des armées de la République française a déclaré "Existe-t-il deux nations plus intégrées que les nôtres ? mentionnant "une autonomie stratégique de l’Europe".

Pour sa part Ursula von der Leyen ministre de la défense de l’Allemagne a égrené l’ensemble des interventions dans le monde où la France et l’Allemagne sont ensemble notamment en Afghanistan, ou pour entériner les accords de Minsk relatifs à l’Ukraine.Ursula leyen ministre

Ursula von der Leyen ministre de la défense de l'Allemagne@csm

L’Allemagne et la France souhaitent une autonomie du projet de l’Europe de la défense vis-à-vis de l’OTAN. Emmanuel Macron président de la République française a toujours déclaré qu’il voulait une Europe qui protège. De son côté l’OTAN, véritable écho des Etats-Unis a posé ses conditions au projet de l’Europe de la défense.

Kersti Kaljulaid, présidente de la République d’Estonie a évoqué les conflits modernes et l’intelligence artificielle.  L’Estonie a été la cible de l'une des premières cyberattaques sans doute pensées par un Etat. Kersti Kaljulaid a déploré "les lenteurs politiques en matière de régulation des nouvelles technologies. Nous n'avons pas progressé par exemple sur les questions cybernétiques".Robot combat soldat futur
Robot combat soldat du futur@oeo
 

Anders Fogh Rassmussen ancien secrétaire général de l’OTAN a évoqué la création de soldats artificiels dotés d'une puissance cérébrale ou encore l'élaboration de drones d'attaque autonomes soulèvent de très vives inquiétudes. Anders Fogh Rassmussen estime que  "l'utilisation de robot ou d'une intelligence artificielle à des fins militaires rend l'ensemble du monde plus instable. C'est la raison pour laquelle nous devrions mettre en œuvre un traité international juridiquement contraignant pour interdire la production et l'utilisation de ce qui est appelé des armes létales autonomes" ajoutant  "Ces nouvelles technologies et en particulier celles des drones autonomes ne cessent de se développer. Mais elles soulèvent des interrogations juridiques et éthiques sur leur usage."

A suivre...

Le 16 février 2018