Question : La situation en Centrafrique ne cesse de se dégrader avec une MINUSCA en difficulté et un gouvernement qui peine à asseoir son autorité. Que propose la France pour essayer de débloquer cette situation ?
Réponse : Comme nous avons eu l’occasion de l’indiquer à plusieurs reprises ces dernières semaines, la France suit avec attention la situation en République centrafricaine, en étroite concertation avec ses partenaires africains, européens et internationaux.
La France réitère son soutien au président Touadéra et aux autorités centrafricaines et appelle l’ensemble des partenaires de la RCA à rester engagés à leurs côtés. Nous encourageons l’ensemble des acteurs centrafricains à agir dans un esprit d’unité et de réconciliation nationale.
La France condamne fermement les violences perpétrées par les groupes armés et appelle à un cessez-le feu immédiat et à la mise en oeuvre rapide du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement.
La France salue l’action de la MINUSCA, qui paie un lourd tribut pour la protection des populations civiles en République centrafricaine. Elle encourage la mission à poursuivre la mise en oeuvre robuste de son mandat. La France soutient le renforcement des moyens de la MINUSCA et vient à cet effet de déployer une unité de 7 drones au sein de la mission.
En étroite coordination avec les autres bailleurs, la France participe également, à titre bilatéral et européen, à l’aide au développement, en appuyant le renforcement des capacités de l’administration centrafricaine et la fourniture de services aux populations, notamment en matière d’éducation et de santé.
Nous soutenons également le processus de montée en puissance de l’armée centrafricaine, avec l’apport de la mission européenne de formation EUTM, à laquelle nous contribuons activement.
La France appuie par ailleurs les demandes du Centrafrique en matière de lutte contre l’impunité et soutient notamment la mise en place de la cour pénale spéciale en Centrafrique par la mise à disposition d’un magistrat français et une contribution à la formation des magistrats.
Le 7 juillet 2017