Du 3 octobre 2017 au 21 janvier 2018
Galerie Jardin
Musée du Quai Branly - Jacques Chirac - 75 007 Paris - France
L’Afrique équatoriale atlantique a donné aux arts africains quelques-uns de ses plus exceptionnels chefs-d’œuvre. De la puissance plastique des Fang à l’élégance naturaliste des Punu, c’est près de 325 œuvres de cette vaste région, qui sont réunies pour la première fois dans l’exposition "Les forêtes natales. Arts d’Afrique équatoriale atlantique au musée du quai Branly - Jacques Chirac. Ce grand ensemble de chefs-d’œuvre, couvrant la période du 17e au début du 20e siècle, a vocation à démontrer les correspondances, mutations, et particularités, des formes et des arts de l’Afrique équatoriale atlantique, offrant ainsi un panorama de ses principaux styles artistiques, à la manière d’une histoire de l’art "classique"
"Les forêts natales"? Formulation poétique en clin d’œil à Guillaume Apollinaire- Vers tiré du poème Les Fenêtres de Guillaume Apollinaire, qui, dès le début du 20e siècle donnait une place fondamentale aux arts d’Afrique et d’Océanie, notamment en exprimant le souhait que les chefs-d’œuvre extra-européens soient considérés au même titre que les plus beaux spécimens de la statuaire occidentale.-, le titre de l’exposition fait référence à la forêt équatoriale qui forme à la fois un contexte géographique et un milieu naturel unique et d’où les œuvres présentées sont issues. Couvrant le sud de la République du Cameroun et de la République de Guinée équatoriale, la République du Gabon et l’ouest de la République du Congo, cette aire culturelle constitue le berceau d’une impulsion créatrice héritée de la tradition bantoue prenant forme dans une diversité de représentations qui s’illustrent dans deux types d’objets : les statues reliées aux cultes des ancêtres et les masques qui expriment les nombreux aspects des entités spirituelles intervenant dans le fonctionnement des sociétés.
La présentation des œuvres s’appuie sur la collection exceptionnelle du musée du quai Branly - Jacques Chirac, l’une des plus riches dans ce domaine, et est complétée par des œuvres emblématiques et souvent uniques des collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du Nord.
Cette exposition a permis au musée du quai Branly- Jacques Chirac de réaliser différentes analyses scientifiques sur un corpus d’œuvres d’Afrique équatoriale atlantique, apportant un nouvel éclairage sur les modes de production et la composition des œuvres de cette région.
Le parcours de l’exposition reflète les déplacements des populations de l’Afrique équatoriale atlantique depuis le 14e siècle, allant du Nord au Sud. Il souligne les grands ensembles stylistiques, présentés en 4 parties : le Nord, l’Est, le Centre, et le Sud de l’Afrique équatoriale atlantique.
Les statues d’ancêtres et figures de reliquaire des Fang -Nord de l’Afrique équatoriale atlantique, première section de l’exposition- et des Kota -Est de l’Afrique équatoriale atlantique, deuxième section de l’exposition- font partie des œuvres les plus emblématiques de la sculpture traditionnelle africaine.
Leur conception, par la spécificité des formes, dans la structure, les proportions et l’ornementation, au-delà des conventions, visaient à renforcer la fonction protectrice de la statue surmontant les reliques ancestrales. Le culte aux ancêtres à travers la composition d’une image sculptée, gardienne des reliques, était partagé, entre autre, par les communautés Fang, Kota et Punu.
Le 10 août 2017