Je suis heureux d’avoir reçu aujourd’hui à l’Elysée le président de la République centrafricaine, Monsieur Touadera, je le remercie pour sa visite.
Cet entretien suite à nos échanges téléphoniques a permis de faire un point complet sur la situation et sur le travail en profondeur conduit par le président, son gouvernement en Centrafrique.
Nous avons échangé sur la situation du pays qui reste évidemment très fragile, les groupes armés continuent d’être actifs sur le territoire centrafricain et notre mobilisation collective continue d’être plus que jamais nécessaire pour garantir une sortie de crise durable pour la Centrafrique et je sais que c’est dans cet esprit que travaille le président, nous l’avons constaté cet après-midi ensemble.
À ce titre, la France restera pleinement engagée aux côtés de nos amis centrafricains notamment à New-York dans la perspective du renouvellement de la mission des Nations unies en Centrafrique, la MINUSCA. Nous avons été fortement engagés sur le terrain et nous continuons à l’être dans toutes les négociations qui viseront à renforcer la place et le soutien de la communauté internationale à vos côtés.
J’ai encouragé le président Touadera à poursuivre les efforts conduits pour faciliter la réconciliation nationale pour le pays. Nous avons évoqué à ce titre la feuille de route pour la paix et la réconciliation en Centrafrique signée à Libreville le 17 juillet 2017 ; cette initiative qui fixe le cadre pour avancer notamment sur les questions relatives aux groupes armés doit être à mes yeux appuyée par l’ensemble des pays de la région et la France aidera autant qu’elle le peut le président Touadera à œuvrer en ce sens parce que la mobilisation de l’ensemble des acteurs régionaux comme de l’Union africaine est essentielle pour accompagner la Centrafrique.
Les progrès sur le désarmement des groupes armés, la réconciliation et la justice, le redéploiement de l’Etat sur l’ensemble du territoire seront cruciaux. Des premières réformes ont été conduites durant l’été avec la nomination de préfets, de sous-préfets, et nous sommes convenus d’aider dans les prochaines semaines le président de la République à la mise en œuvre partout sur le terrain des actions concrètes de déploiement de l’Etat, de consolidation de l’Etat, de renforcement de la justice et de renforcement de la lutte contre la corruption ; ce sont des actions nécessaires là aussi à la stabilisation à la réconciliation. Nous avons besoin d’un Etat fort.
Sur tous ces sujets, le président Touadera sait qu’il peut compter sur mon soutien et celui de la France dans la mise en œuvre de tous ses efforts en faveur de la paix et justement de la soutenabilité de celle-ci, de la stabilité politique à tous égards en République centrafricaine.
Merci encore à la fois pour votre visite mais plus largement pour le travail qui est conduit dans votre pays.
Le 25 septembre 2017