Intervention du président Hollande en introduction du Sommet Afrique de la COP21

Monsieur le secrétaire général des Nations Unies, Cher Ban KI-MOON ;

Messieurs les chefs d'Etat et de gouvernement ;

Mesdames Messieurs les dirigeants des institutions internationales ;

Mesdames Messieurs les ministres ;

Chers amis.

Nous voulions, parmi les événements de la conférence du climat, qu’il y ait une rencontre sur l'Afrique et sur les projets qui pouvaient mobiliser tout le continent. Sans réunir tous les chefs d'Etat et de gouvernement africains -mais leurs représentants ici à travers les institutions pourront parler en leur nom-, nous avons voulu évoquer trois sujets.

Le sujet des énergies renouvelables ; celui de l'adaptation et enfin, il y a tout ce que nous voulons faire à travers la grande muraille verte notamment et le lac Tchad. Des projets qui sont directement liés à cette dégradation du climat et à ses effets sur le continent africain.

Je voudrais remercier tous les participants parce que nous avons non pas, un constat à faire mais nous avons des décisions à prendre et des financements aussi, à assurer.

Il y a donc d'abord le sujet des énergies renouvelables. L'Afrique dispose d'un grand potentiel qui reste encore largement inexploité et le président égyptien pourra introduire nos débats sur ce point, puisque c'est lui qui préside le comité des chefs d'Etat et de gouvernement africain contre le changement climatique.

L'Union africaine et la Banque africaine de développement présenteront également leurs projets parce que pour nous, l'accès aux énergies renouvelables, c'est-à-dire à l'électricité, permettra aux familles non seulement de s'éclairer, de faire la cuisine, de se chauffer mais de participer directement aux activités économiques. La France - et j'y reviendrai en conclusion - veut faire de l'accès des Africains à l'électricité une grande priorité et nous avons déjà avancé sur un certain nombre de solutions.

Le 2e sujet est la lutte contre la désertification, en particulier au Sahel, mais pas seulement au Sahel et là aussi nous aurons à agir pour que les productions agricoles puissent être confortées, que les terres puissent être préservées et que nous puissions assurer la sécurité alimentaire.

Pour illustrer cet enjeu, et ce sera le troisième temps de notre discussion, nous présenterons les actions au titre de la grande muraille verte qui est soutenue par l'Union africaine, mais également ce que nous pouvons faire pour le lac Tchad, puisque nous savons qu'il y a là, à la fois une crise environnementale à laquelle s'ajoute une crise sécuritaire compte tenu des actions de Boko Haram dans cette région.

Voilà ce qui va justifier nos échanges avec une dimension qui est finalement commune à tous ces enjeux-là, c'est le financement ; s'il n'y a pas de financement il ne pourra pas y avoir d'action dans ces différents domaines. Et c'est là que le président de la COP aura à faire travailler les ministres et que les chefs d'Etat devraient également s'investir pour avoir le plus haut niveau de financement et pour que ces financements soient affectés à l'adaptation et aux enjeux que je viens de décrire.

Je donne la parole à Monsieur le secrétaire général des Nations unies, M. Ban KI-MOON

Paris le 1er décembre 2015