Organisé à l’initiative de la France, avec les Nations-Unies et la Banque mondiale, le One Planet Summit vise à célébrer les deux ans de l’Accord de Paris en accélérant sa mise en œuvre.
Ce sommet international, dédié à la mobilisation autour d’engagements et de projets concrets, donne l’occasion à la France d’initier de nouvelles actions. 4 000 acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique présents au One Planet Summit : une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement, des représentants d’institutions internationales, de collectivités locales, du secteur privé, de la société civile et des médias. Amplifier le financement
de l’adaptation au changement climatique et la résilience La France marque sa solidarité envers les pays les plus vulnérables et ceux qui s’engagent vers la neutralité carbone.
1,5 milliard d'euros/an en 2020 c’est le nouvel objectif français en matière de financements pour l’adaptation au dérèglement climatique dans les pays en développement.
1 – Faire face aux évènements extrêmes dans les Etats insulaires
• Un engagement à la reconstruction exemplaire des Antilles françaises après le passage des ouragans José et Irma.
• Une initiative climat/biodiversité pour le Pacifique, portée par l’AFD et mobilisant également la Commission européenne et d’autres bailleurs, afin de financer l’adaptation au changement climatique dans les petits pays insulaires de cette région.
2 – Protéger les terres et les ressources en eau face aux effets du dérèglement climatique
• Un investissement de 30 M€ au fonds Land Degradation Neutrality pour lutter contre la dégradation des terres, grâce à un modèle financier innovant associant le secteur privé.
• Un soutien à l’incubateur eau et climat, porté par les partenaires de quatre alliances sur l’eau pour initier 100 projets pour l’Afrique au cours des 5 prochaines années.
• Une mobilisation de 650 M$ pour l’adaptation de l’agriculture au changement climatique : la Commission européenne, s'engage à mobiliser 270M€ destiné à accélérer le transfert des résultats de la recherche agronomique pour le développement. La France accompagnera cet engagement en apportant une contribution financière aux côtés des autres Etats membres et engagera les compétences et l’expertise de sa communauté scientifique. La fondation Bill & Melinda Gates accompagne cet engagement par l'annonce de la mobilisation d’un fonds d'au moins 300 M$ poursuivant les mêmes objectifs.
3 – Mobiliser la recherche et la jeunesse en faveur du climat
• Présentation des lauréats de l’initiative "Make Our Planet Great Again" : parmi les près de 2000 chercheurs ayant répondu à l’appel lancé par le Président en juin dernier, 18 premiers lauréats, de très haut niveau, ont été sélectionnés par un jury international. IIs aideront à mieux comprendre l’impact du changement climatique sur les ouragans et sur la pollution ou encore à améliorer les modèles climatiques existants.
• Création d’un Observatoire spatial du climat, à l’initiative du Centre national d’études spatiales (CNES), lieu de mise à disposition de toutes les données utiles à la surveillance de l’état de santé de notre planète.
• Soutien au projet Polar Pod, porté par le Dr Jean-Louis Etienne : la France soutient la construction d’une plateforme océanographique habitée destinée à l’étude du courant circumpolaire antarctique, l’un des deux moteurs de la circulation océanique mondiale, ce qui en fait un élément essentiel de l’équilibre du climat de la Terre.
1 milliard d'euros par an c’est le montant de la contribution supplémentaire de la France au budget de fonctionnement du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat -GIEC-, jusqu’en 2022. Cela représente, selon les années, jusqu’à 15 % du budget.
Accélérer la transition
vers une économie décarbonée
4 – Objectif zéro émission
• Engagement de la France à atteindre la neutralité carbone en 2050. Elle participe par ailleurs à la Coalition des pays, villes et acteurs privés s’engageant vers la neutralité carbone.
• Participation de la France à l’initiative "Paris Collaborative on Green Budgeting" de l’OCDE afin de contribuer à l’élaboration de méthodologies pour élaborer des "budgets verts" et des indicateurs de performance.
• Création de deux nouvelles facilités par l’agence française de développement -AFD- pour aider des pays partenaires à mettre en place une trajectoire de développement résiliente et bas carbone à l’horizon 2050, ainsi qu’à établir des plans de financement pour mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris. Les premiers pays à en bénéficier seront le Niger, les Comores et la Tunisie.
5 – Sortir des énergies du passé et accélérer le développement des énergies renouvelables
• Annonce du doublement du volume des appels d’offres solaires, en le portant à 2,45 GW par an, afin d’accélérer le développement du photovoltaïque et d’atteindre les objectifs ambitieux de la programmation pluriannuelle de l’énergie.
• Participation à la Coalition d’entreprises, d’organisations et de gouvernements pour la sortie du charbon -Powering past coal-. La France s’est par ailleurs engagée à arrêter la production d’électricité à partir de charbon d’ici la fin du quinquennat.
• Vote de la loi "hydrocarbures" avant la fin de l’année, qui interdit tout nouveau permis d'exploration et de recherche d’hydrocarbure et planifie la fin de la production d’ici 2040.
• Augmentation du recours aux garanties publiques afin de développer les énergies renouvelables dans les pays en développement.
6 – Des transports sans pollution
• Engagement dans l’Alliance pour la décarbonisation des transports, qui fédère les pays, les collectivités et les entreprises visant une transformation profonde et multiforme de la mobilité.
• Adoption, dans le plan climat, de l’objectif de mettre fin d’ici 2040 à la vente de voitures contribuant à l’effet de serre.
• Mobilisation du grand plan d’investissement pour accélérer le déploiement des véhicules électriques et préparer la prochaine étape de l’hydrogène.
• Soutien à un objectif ambitieux de baisse des émissions jusqu’à - 40% en 2030 par rapport à 2020, dans la négociation européenne sur la révision des standards d’émissions pour les véhicules neufs après 2020.
7 – Vers un prix du carbone compatible avec l’Accord de Paris
• Adoption d’une trajectoire ambitieuse d’augmentation du prix du carbone applicable à la consommation d’énergie fossile : 44€/tonne en 2018, 65€/tonne en 2020.
• Engagement, aux côtés de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Suède, à étudier l’augmentation du prix du carbone européen dans certains secteurs.
Ancrer les enjeux climatiques au cœur de la finance et des décisions de ses acteurs En plaçant cet enjeu au cœur du sommet, la France veut mettre la finance au service de la décarbonation de l’économie et de sa résilience aux impacts du changement climatique.
8 – Coalition d’entreprises et autorités de marché en faveur d’une meilleure prise en compte des risques climatiques
• Participation à une nouvelle coalition de pays et entreprises engagés sur la transparence et le reporting climat. La France a été le premier pays à exiger la transparence des acteurs financiers sur les risques associés au changement climatique selon l'article 173 de la loi de transition énergétique.
9 – Banques publiques de développement s’engagent à aligner leurs financements avec l’Accord de Paris
• Signature par l’Agence Française de Développement d’une déclaration conjointe des banques nationales, régionales et multilatérales de développement pour acter leur soutien plein et entier à la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
10 – Mobilisation des investisseurs pour le climat
• Signature d’une charte par toutes les institutions financières publiques françaises -Caisse des Dépôts, Bpifrance, Agence française de développement, Fonds de réserve pour les retraites et l’Etablissement de retraite additionnelle de la Fonction publique-, mais aussi l’État actionnaire, qui s’engagent à assurer la cohérence de leurs activités avec les objectifs de l’Accord de Paris.
• Promotion des produits d’épargne verte et responsable auprès des épargnants français : une offre d’investissement dans un produit d’épargne labellisé attestant d’une démarche d’investissement réellement exigeante sera proposée pour toute nouvelle souscription d’un contrat d’assurance-vie en unités de compte ; par ailleurs, le livret de développement durable et solidaire -LDDS- sera réformé pour assurer une plus grande transparence sur les projets financés et faciliter son appropriation par les citoyens titulaires des livrets.
• Mise en place d’un conseil d’évaluation des obligations vertes françaises afin de contrôler le reporting sur les impacts environnementaux des dépenses éligibles. La France est aussi le premier émetteur souverain à adhérer à l’initiative Green Bonds Principles, destinée à définir un standard international en matière d’émissions d’obligations vertes.
• Participation au lancement du réseau finance verte des banques centrales et superviseurs, à l’initiative de la Banque de France afin d’approfondir la coopération en matière de gestion de l’impact des risques climatiques et de promouvoir un développement ordonné de la finance verte.
Le 12 décembre 2017