France : l'I.M.A vous invite à la magie d'un voyage virtuel à la découverte d'un patrimoine universel

Du 10 octobre 2018 au 10 février 2019

à découvrir l' institut du monde arabe à Paris 

ImaAvec  "Cités millénaires", l’institut du monde arabe -IMA- a fait le choix d’offrir à ses visiteurs une expérience singulière, intégralement virtuelle. Les voici transportés à la fois dans l’espace, en des lieux difficiles d’accès ou inaccessibles - voire interdits -, et dans le temps passé, présent et futur. Le choix des 4 cités - Palmyre, Alep, Mossoul, Leptis-Magna - permet de plonger au cœur de civilisations brillantes -Perses, Grecs, Romains, Arabes, etc...- et de prendre conscience de leur diversité.

Il permet également de décrire des contextes géopolitiques contemporains très divers mais aussi d’évoquer ces cités comme lieux de vie, dont la résilience force l’admiration. L’exposition est conçue comme un manifeste pour la défense de ces cités extraordinaires, et plus généralement pour la préservation du patrimoine partout dans le monde.

Aux menaces qui pèsent sur ces sites, nous opposons la beauté d’un voyage magique en leur cœur. Aux destructions, nous répondons par des renaissances numériques, comme autant de messages d’espoir pour la résurrection de ces cités millénaires.

Jack Lang président de l'institut du monde arabe

"Ressusciter le temple de Baalshamîn à Palmyre ou encore la mosquée des Omeyyades à Alep,  c’est permettre à tous d’en saisir la beauté et de prendre conscience de la valeur, de la fragilité de ce patrimoine"

 

Redonner vie à 4 sites mythiques du monde arabe

Entretien avec Aurélie Clemente-Ruiz, directrice du département des expositions de l'IMA, commissaire de l'exposition "cités millénaires"

Q: Comment le projet est-il né?

ACR : Face aux destructions massives infligées ces dernières années au patrimoine arabe, il était important que l’IMA fasse entendre sa voix. L’une de nos missions est de faire connaître ce qui se passe dans le monde arabe, mais aussi de l’expliquer, de le contextualiser. En outre, notre président Jack Lang est particulièrement sensibilisé à ce type de questions, et très investi dans l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit -ALIPH- créée en mars 2017 par la France et les Émirats arabes unis. Quant à Iconem, elle avait déjà  fourni des images à l’IMA, pour l’exposition "Chrétiens d’Orient" - septembre 2017- . Quand nous avons envisagé "Cités millénaires", c’est tout naturellement que nous nous sommes tournés vers cette société.

Q :Comment l’exposition s’est-elle construite ?

Notre intention de départ était de montrer au public des sites du monde arabe - de préférence n’ayant pas encore fait l’objet d’expositions -, détruits ou menacés pour différentes raisons. Par ailleurs, nous ne souhaitions pas nous limiter à des sites archéologiques, mais inclure des villes, de manière à pouvoir donner la parole aux populations. Le choix des quatre sites s’est fait par filtres successifs : ils sont à la fois situés dans le monde arabe, porteurs d’une histoire et d’une identité et victimes de destructions récentes. La Syrie s’imposait, avec Palmyre, qui résonne dans l’imaginaire collectif, et la ville d’Alep - nous ne racontons pas la même histoire sur ces deux sites, qui sont du reste concernés par des facettes différentes du conflit syrien. Mossoul s’est également imposée comme une évidence, s’agissant de la ville irakienne la plus touchée dernièrement. En outre, sa très longue histoire, qui débute avec les Assyriens, permettait de l’inscrire dans un contexte historique dense et d’aborder son passé multiconfessionnel. Quant à Leptis-Magna, nous l’avons retenue car il était important de ne pas passer sous silence d’autres conflits, moins médiatisés actuellement. La Libye endure une longue guerre civile - depuis 2011 -, et nous voulions faire prendre conscience que le chaos qui y règne menace par contrecoup, ce site archéologique, même si les dégâts ne sont pas les mêmes qu’en Syrie, par exemple. Enfin, nous avons dû nous limiter aux sites dont nous pouvions obtenir des images et relevés. À l’origine, nous souhaitions inclure Sanaa, la capitale du Yémen, dans l’exposition, mais il s’est révélé impossible d’envoyer des équipes sur place .

Q :Comment faire coexister des images monumentales et un contenu scientifique ?

ACR :"Cités millénaires" ne consiste pas uniquement en une succession d’images spectaculaires. Certes, la première sensation éprouvée par les visiteurs sera celle d’une immersion visuelle totale. Mais ensuite interviendra un second niveau de lecture permettant de répondre à des questions telles que : où est situé ce que je vois ? Que racontent ces images ? Les grandes tables de médiation numérique installées au centre des salles sont chargées d’apporter du contenu : la situation des bâtiments, leur date de construction, de destruction, le contexte historique…

Parallèlement aux grandes salles d’immersion, dans de petites salles pensées comme autant d’intérieurs de  maisons -la scénographie évoque l’architecture d’une ville arabe-, le visiteur pourra découvrir  une multitude d’aspects complémentaires : s’agissant de Mossoul, par exemple, apprendre dans un documentaire que la ville abritait naguère une importante communauté de chrétiens, mais aussi des yézidis et des juifs. Il s’agit en somme de sensations transformées en connaissance, avant un retour à la sensation pure avec l’expérience en réalité virtuelle proposée par Ubisoft à la fin de l’exposition, qui nous plonge littéralement à l’intérieur de ces sites.

Q : Visez-vous un public différent de votre public habituel ?

Nous avons l’ambition de faire venir à la fois notre public traditionnel, intéressé par le patrimoine, et un public plus jeune, attiré par l’utilisation des nouvelles technologies. Mais ici, celles-ci sont mises au service du patrimoine : c’est tout sauf un gadget !

La technologie numérique  au service de la sauvegarde  du patrimoine en danger

La parole à Yves Ubelmann, président et co-fondateur d'ICONEM 

Q : Quelle est la mission d’Iconem ?

Y.U :La mission d’Iconem est de contribuer à la  conservation du patrimoine mondial en le numérisant. Cela  permet d’assurer sa transmission aux générations futures mais aussi sa défense  aujourd’hui. Le pillage, l’urbanisation, le tourisme de masse, les conflits armés et le changement climatique endommagent et détruisent des témoignages de notre passé. Il est par conséquent crucial de les documenter et de les préserver. J’ai co-fondé Iconem en 2013 pour réaliser ce travail essentiel. Iconem développe des processus innovants adaptés à ces sites en danger comme l’acquisition de données par drone. Nos modèles 3D ont une double utilité. Ils facilitent le travail essentiel des experts du patrimoine et plongent le grand public dans la diversité culturelle de l’humanité grâce aux expositions et expériences immersives.


Q : Quel a été le point de départ de votre travail au Moyen-Orient ?

Y.U : Ma mission pour le patrimoine menacé est née de mes années en Syrie, Iran, Afghanistan et au Pakistan où j’ai travaillé comme architecte indépendant de 2006 à 2010. Quand on travaille sur les sites, on observe comment le paysage et les monuments se transforment à grande vitesse. Je me suis rendu compte que personne ne pensait à documenter ces endroits, leur dégradation ou leur destruction. La documentation est indispensable pour l’étude du patrimoine en danger de dis parition rapide. Cette prise de conscience a déclenché le projet qui deviendra Iconem. Peu après sa fondation, je suis retourné dans le monde arabe et au Moyen-Orient pour  documenter son patrimoine. C’était une évidence d’y  travailler. La région est touchée par des conflits armés qui menacent les sites les plus précieux de l’humanité : Palmyre, Alep, et Damas en  Syrie ou Mossoul, Khorsabad et Samarra en Irak. Il fallait réagir pour les préserver.

Q : Comment sont réalisées vos restitutions ?

Y.U : Chez Iconem, nous avons développé une méthode innovante de traitement adaptée aux sites patrimoniaux en péril. Notre équipe d’experts travaille sur le terrain où nous nous associons aux experts locaux. L’équipe sur place prend des milliers de photographies des sites par drone et au niveau du sol avec une perche afin de capter les données nécessaires pour réaliser des images et modèles 3D de la plus haute qualité. Ensuite, nos ingénieurs  allient nos algorithmes, l’intelligence artificielle et la puissance de super-ordinateurs pour reconstituer en 3D des sites endommagés ou disparus. Développé grâce à notre partenariat avec l’INRIA et Microsoft Research, notre technologie assure une intégration fluide de plusieurs couches de données pour construire les modèles 3D les plus détaillés possible. 

 

Pour la première fois, l’Institut du monde arabe s’associe à Ubisoft, l’un des leaders mondiaux de la création de jeux vidéo, pour proposer au public une expérience originale, offrant une immersion réaliste et sensible. Auteur de la série Assassin’s Creed - dont le succès s’appuie sur la reconstitution détaillée et vivante de villes, de monuments ou de civilisations oubliées - Ubisoft s’intéresse aux travaux de sauvegarde numérique du patrimoine. Les équipes d’Ubisoft ont ainsi imaginé, dans le cadre de l’exposition Cités Millénaires à l’IMA, une exploitation inédite des données d’Iconem et de l’UNESCO via les technologies émergentes de réalité virtuelle. La réalité virtuelle s’est imposée en raison de la très forte immersion qu’elle procure et de sa simplicité d’accès pour les utilisateurs de tous âges. Le visiteur muni d’un casque se retrouve tout simplement transporté au cœur de 6 sites emblématiques de l’exposition :

  • Le temple de Baalshamîn -Palmyre, Syrie
  • Le souk d’Alep -Syrie,
  • Les souterrains de Nabi Younes -Mossoul, Irak,
  • L’église Notre-Dame de l’Heure -Mossoul, Irak,
  • La mosquée al-Nouri -Mossoul, Irak
  • La basilique de Leptis-Magna Libye.

 

De spectateur, le visiteur devient acteur, tel un véritable promeneur qui explore des sites dont certains sont aujourd’hui peu ou pas accessibles au voyageur car victimes de l’érosion naturelle, de conflits voire de destructions volontaires. Dans un périmètre de 9m², le visiteur peut regarder autour de lui et se déplacer pour mieux apprécier le cadre de ces édifices. Un travail subtil sur le son, les animations, les éclairages et les effets spéciaux permet de faire revivre ces monuments, pour offrir au visiteur la sensation incroyable de présence sur les lieux, l’impression d’y avoir été. L’expérience pousse même l’immersion jusqu’à avoir son propre parfum d’ambiance, évocateur de pierres chaudes, de sable et d’épices d’Orient, développé par Givaudan, leader mondial de la création de parfums et d’arômes.


La parole au Dr Thomas S.Kaplan,

président du conseil de fondation de l'alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit - ALIPH

Q : Pourquoi ALIPH ?

T;S.K : L’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit, ou ALIPH, est une toute jeune fondation, créée l’année dernière à l’initiative de la France et des Émirats arabes unis, afin de répondre à un enjeu désormais majeur : la destruction du patrimoine culturel dans les zones en conflit. Ce patrimoine est en effet devenu, ces dernières années, une cible, en particulier pour certains groupes terroristes au Moyen-Orient et au Sahel. Et la question qui est aujourd’hui posée à la communauté internationale est la suivante : comment faire pour mieux préserver, mieux protéger, le cas échéant reconstruire, un patrimoine unique - qu’il s’agisse de musées et de leurs collections, de monuments ou de sites - auquel sont attachées les populations locales, mais également chacun d’entre nous. L’exposition de l’IMA, portée par son président, Jack Lang, qui a joué un rôle moteur dans la création d’ALIPH, en témoigne : nous avons tous été choqués, meurtris, par cette barbarie, qui touche à l’âme des peuples, à notre patrimoine commun. C’est un enjeu à la fois de vivre ensemble, de paix, mais aussi de développement durable, car le patrimoine culturel contribue directement aux économies locales. ALIPH est donc née d’une volonté politique forte impliquant plusieurs types de partenaires : les premiers pays donateurs -Arabie saoudite, Chine, France, Émirats arabes unis, Koweït, Luxembourg, Maroc-, la Fondation Andrew W. Mellon, deux donateurs privés, les autorités suisses, qui fournissent une assistance en nature, la fondation étant basée à Genève, et plusieurs personnalités qualifiées. C’est d’ailleurs ce qui fait son originalité : il s’agit d’un modèle de coopération unique entre États et donateurs privés, chacun apportant non seulement son soutien financier, mais aussi sa vision, ses réseaux, son savoir-faire. ALIPH, dont le rôle a été pleinement reconnu par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a vocation à apporter une contribution aussi rapide et efficace que possible à la protection du patrimoine sur le terrain, en lien avec d’autres institutions et organisations internationales majeures intervenant dans ce domaine, tout particulièrement l’UNESCO.

Q : Concrètement, que va faire ALIPH ?

T.S.K : Vous avez raison, c’est l’un des enjeux : être concret. Et c’est bien l’objectif d’ALIPH. Ainsi, lors de la dernière réunion de son Conseil de Fondation, en juin dernier, ALIPH a décidé de soutenir 5 premiers projets : la réhabilitation du Tombeau des Askia à Gao, au Mali ; l’évaluation de la situation et des besoins en vue de réhabiliter le musée de Mossoul, ce qui à terme constitue un projet très ambitieux ; la reconstruction du monastère de Mar Behnam, également en Irak ; un programme de formation sur l’architecture de terre, et, enfin, cette exposition de l’IMA, compte tenu de son rôle en matière de sensibilisation du grand public. Nous avons pris ces décisions en nous appuyant sur l’expertise d’un Comité scientifique composé de personnalités du patrimoine culturel et des musées, et présidé par le p résident directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez. À l’avenir, ALIPH lancera régulièrement des appels à projets afin de soutenir des initiatives dans des domaines comme la formation, l’inventaire de collections muséales, notamment pour lutter contre le trafic illicite, la reconstruction de monuments ou la restauration de biens culturels, la création d’un réseau de villes refuges, etc. Nous devons également nous donner les moyens de pouvoir répondre rapidement et efficacement à des risques imminents, comme par exemple la dégradation rapide d’un bien culturel. Pour mettre en œuvre notre action, ALIPH bénéficie d’ores et déjà d’un fonds d’un montant significatif, 76 millions de dollars de promesses de dons, qui a vocation à être amplifié dans les mois à venir par le développement de nos partenariats. Nous venons également de mettre en place une équipe permanente à Genève, ce qui va nous permettre de faire monter en puissance notre action.

Q : Est-ce que ALIPH va s’appuyer sur la technologie numérique ?

T.S.K :Naturellement. L’usage de la technologie numérique dans le domaine du patrimoine culturel est aujourd’hui un atout majeur en termes de conservation, d’information, de promotion, mais aussi de reconstitution de collections muséales, de monuments ou de sites. À cet égard plusieurs idées ont été lancées ces dernières années en la matière, comme par exemple la création de "musées virtuels" grâce à la numérisation en 3D des collections déplacées ou de musées menacés. C’est un sujet, parmi d’autres, sur lequel ALIPH souhaite travailler, en étroite relation avec les opérateurs publics et privés qui sont aujourd’hui les plus performants en matière de numérisation du patrimoine culturel.


 
Mossoul en IraqMossoul

Sur les projections géantes, le visiteur découvre la ville de Mossoul aujourd’hui : nouvellement reprise à l’Etat Islamique, les stigmates de la guerre y sont partout visibles. Vue du ciel, on distingue toutefois son tissu urbain traditionnel encore bien marqué. En s’approchant des monuments, dont le plus emblématique est la grande mosquée al-Nouri au minaret penché, on voit leur état de destruction actuel et progressivement la reconstitution de leur architecture. Une nouvelle image virtuelle, en 3 dimensions, se superpose aux ruines, et on découvre alors l’édifice tel qu’il fut, et tel qu’il pourrait désormais être reconstruit. Afin de mieux comprendre ces images, de situer les édifices dans la ville et d’en connaître l’histoire, une table circulaire centrale sert de support à une médiation dynamique, qui fait défiler les informations au rythme de la grande projection.

Face à cette projection géante, une seconde projection remonte le temps : ces mêmes architectures, ces mêmes rues sont montrées à différents moments du XXe siècle. La ville reprend vie à l’aide de photographies d’archives animées. Le contraste entre les images actuelles de la ville endommagée et les photographies de rue plonge les visiteurs dans l’histoire et suscite l’émotion. Dans cet espace, des témoins -archéologues, conservateurs ou simples civils- racontent leurs efforts pour protéger les biens les plus précieux de  Mossoul. Le visiteur est ensuite invité à entrer dans les salles autour, pour approfondir sa connaissance de la ville de Mossoul.

Alep en SyrieAa 3Le même principe scénographique est repris à Alep. Sur la grande projection, le visiteur découvre depuis les toits de la citadelle d’Alep, peu endommagée, les reliefs de la ville. Il arpente les rues de la vieille ville et s’approche ensuite de l’édifice religieux le plus emblématique de la cité : la grande mosquée des Omeyyades. Son minaret entièrement détruit renaît sous vos yeux, grâce aux procédés technologiques de numérisation en 3 dimensions. Au sein des espaces annexes, de grands écrans permettent d’aborder d’autres points d’intérêt spécifiques de la ville d’Alep.

Leptis-Magna en LibyeLeptis

Leptis Magna est le seul des quatre sites du parcours n’ayant pas subi de destructions malgré le conflit en Libye. Menacé par les pillages, l’abandon et l’avancée de la mer, c’est à un autre type de danger que le public est sensibilisé. Pour autant, l’immense site a gardé toute sa superbe. Les images prises par Iconem en avril 2018 permettent une véritable déambulation au milieu de cette cité millénaire. Peu connue du grand public, cette ville romaine est parmi les mieux conservées au monde, et concentre toutes les architectures emblématiques de cet empire : temples, basiliques, forum, théâtre, amphithéâtre, thermes… Sur place, la mission archéologique française de Libye -MAFL-, dirigée par Vincent Michel, oeuvre à sa redécouverte et à sa valorisation. Le visiteur se balade virtuellement dans le site et suit le mouvement des drones pour tourner autour de ces édifices, y pénétrer, et en contempler les détails sculptés.

PalmyreAaa 4Prise de guerre de l’Etat Islamique, les pertes qu’on y dénombre sont un désastre pour le patrimoine mondial de l’humanité. Ses édifices les plus emblématiques comme le temple de Bel et le temple de Baalshamîn ont été détruits avec fracas. La vision du site aujourd’hui en ruines sera complétée par la reconstitution de ses monuments phares, avec une attention toute particulière accordée à la restitution inédite du temple de Baalshamîn.

En contrepoint des vues récentes du site, des images provenant des archives des grands archéologues, et en particulier le suisse Paul Collart 1902-1981, viennent enrichir le contenu : photographies anciennes, dessins, relevés sont autant de matière qui servent aujourd’hui à la connaissance du site et à sa reconstitution numérique.

Avant de quitter cet espace, un dernier focus propose au visiteur de découvrir des édifices moins connus à Palmyre : les tombeaux. Ces monuments furent également détruits, à l’exception des tombes souterraines, comme la tombe dite  "des 3 frères". Sa localisation en sous-sol en a fait pour l’Etat Islamique une base idéale. Les images prises au lendemain de la guerre sont saisissantes : peintures murales recouvertes de chaux, sculptures cachées sous des couvertures, ce focus permet d’aborder les mécanismes de la destruction et l’idéologie iconoclaste des fondamentalistes.

Le 30 septembre 2018