Etude: la France reste le pays les moins attractifs pour les observateurs internationaux malgré la baisse des impôts de 10 milliards d'euros

Pointant à la 12e place dans le rapport GBCI 2020 de TMF, la France évite de peu le peloton des 10 pays les moins attractifs au monde pour les investisseurs étrangers.

Malgré les 10 milliards d’euros de réduction des impôts de production et la volonté d’améliorer la compétitivité de l’économie inscrits dans le nouveau plan de relance gouvernemental, la France reste encore parmi les pays les moins attractifs au monde pour les investisseurs étrangers. C’est ce qui ressort de la publication du rapport Global Business Complexity Index - GBCI-  pour l’année 2020 de TMF Group, leader mondial des services professionnels pour les entreprises internationales, qui dresse un classement de 77 pays dans le monde en fonction de leur attractivité pour les investisseurs internationaux.

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Dans le classement allant du moins attractif au plus attractif, la France se classe à la douzième place, évitant de peu le peloton des 10 pays les moins attractifs du monde, qui contient une grande majorité de pays d’Amérique latine, mais aussi la Grèce 5e et la Chine 6e.

Dans le peloton des 10 pays les plus attractifs figurent les Pays Bas 72e et l’Irlande 70e, les autres grands pays européens figurant au milieu du classement : Espagne 29e, Italie 36e, Allemagne 40e et Royaume Uni 44e.

Produit conjointement par TMF Groupe et le cabinet d’études Savanta, l’index GBCI est le fruit d’enquêtes en profondeur réalisées par les experts de TMF dans 77 juridictions. Elles couvent trois domaines principaux : les règles comptables et fiscales; le régime réglementaire; la gestion des ressources humaines.

Trois aspects sont particulièrement développés dans le rapport :

  • L’évolution du degré d’internationalisation, qui se heurte au maintien de traditions locales.
  • L’évolution des efforts de modernisation des économies, qui se heurte là encore au maintien de spécificités locales.
  • L’évolution des investissements technologiques, et ses effets sur la simplification administrative.

 

 

L’impact négatif des lois sociales et de la fiscalité

Dans un environnement Post Covid-19, qui verra la réduction des ressources financières de beaucoup d’entreprises internationales, et où l’installation d’investisseurs étrangers sera d’une grande importance pour réduire l’impact de l’augmentation du chômage, la concurrence entre les différents pays d’accueil potentiels promet d’être d’autant plus vive dans les années à venir.

Dans ce contexte, d’après les conclusions du rapport, la France a certes enregistré des progrès notables ces dernières années. Des efforts ont été soulignés notamment dans le domaine de la simplification administrative, joints à un climat et un discours officiel plus favorables aux entreprises, y compris aux investissements étrangers. Ils s’ajoutent aux atouts traditionnels du pays, qui restent primordiaux : un grand marché de 58 millions de consommateurs aux besoins sophistiqués, des infrastructures de grande qualité, un haut niveau d’éducation, une excellente qualité de vie, une forte protection juridique et un indice de corruption très bas.

Mais dans le rapport 2020, la France traîne encore de lourds fardeaux, qui freinent son attractivité pour les investisseurs internationaux et le maintiennent en queue de peloton. Des lois sociales toujours considérées comme particulièrement rigides et extrêmement complexes par rapport à la majorité des autres pays, malgré la réforme du droit du travail. Une fiscalité toujours considérée comme trop lourde et instable, avec un large éventail de taxes et impôts divers. Nul doute que la réduction significative des impôts de production, deux fois plus lourds en France que chez ses voisins européens, aura toutefois un impact positif dès 2021.

A cela s’ajoute le maintien de particularismes locaux, toujours vivaces et mal perçus à l’étranger : un climat social parfois perçu comme dégradé, une centralisation excessive, une acceptation du changement plus lente qu’ailleurs, et la persistance de nombreuses traditions locales, souvent peu compréhensibles vues de l’extérieur, ceci par rapport à d’autres pays européens tels les Pays Bas, l’Irlande et le Royaume Uni, plus ouverts sur l’international.

"Dans un environnement commercial en constante évolution, le rapport GBCI 2020 montre que des économies plus mondialisées, l’alignement des lois et réglementations internationales et un déploiement accru des technologies de l’information ont contribué globalement à rendre les juridictions moins compliquées pour les entreprises internationales, » a déclaré Yvette Van Loon, Regional Commercial Director de TMF Group. "Mais l’internationalisation des économies reste plus cruciale que jamais. Les efforts portés sur l’unification des procédures, l’investissement technologique, la modernisation et la simplification seront certainement les clés qui permettront de remettre l’économie mondiale sur la voie de la croissance après la pandémie actuelle. Les entreprises comme les juridictions doivent en être conscients et contribuer à réduire la complexité sur leurs marchés." 

Pour consulter l'intégralité du rapport rendez-vous sur https://www.tmf-group.com/en/news-insights/publications/2020/global-business-complexity-index/?utm_source=third_party_site&utm_medium=pr&utm_term=gbci2020&utm_content=report&utm_campaign=2020_Marketing

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Le 4 septembre 2020