La ville de Bangassou a connu une très sérieuse détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire.
Jean-Pierre Lacroix, secrétraire général adjoint des Nations-unies aux opérations de maintien de paix a assèné que "l'intensification des attaques contre les civils et les Casques bleus risque de faire basculer la situation" à tout moment. Jean-Pierre Lacroix@nato
Le diplomate français Jean-Pierre Lacroix a rendu hommage aux 13 soldats de la paix qui ont perdu leur vie depuis le début de l'année à la suite d'attaques les visant, dont 9 à Bangassou et localités voisines.
Jean-Pierre Lacroix, fait part de sa très vive préoccupation de la détérioration de la situation sécuritaire à Zémio, ville située à près de 300 km à l'est de Bangassou.
On constate que le risque de nouveaux affrontements entre les anti-balaka et la communauté musulmane est vraisemblable. Pour mémoire depuis le conflit de 2013 ce sont plus de 22 000 civils qui se retrouvent déplacés.
A Bria, zone de diamants et située au nord du Centrafrique, la situation est très incertaine. Depuis l'arrivée au pouvoir de Faustin-Archange Touadera on assiste à une hausse de l'ordre de 40 % des personnes déplacées à l'intérieur du Centrafrique. A souligner aussi de nombreuses attaques contre le "humanitaires d'ONG".
La MINUSCA envisage le renforcement de la sécurité à Bangassou avec le redéploiement de Casques bleus supplémentaires. La mission étant de stopper les attaques contre les personnes déplacées, permettre la fourniture d'une aide humanitaire et faire face à la menace des groupes affiliés aux anti-Balaka.
Le diplomate Jean-Pierre Lacroix a indiqué "qu'une solution militaire au problème des groupes armés ne suffirait pas à remédier aux causes profondes du conflit"ajoutant "L'absence de progrès tangibles dans le processus de paix risque d'aggraver davantage la situation".
De plus un violent combat fait rage à Batangafo dans la préfecture de l'Ouham, opposant les anti-balaka et les séleka. Selon nos premières informations les séléka contrôleraient la ville de Batangafo.
Pour mémoire Batangafo avait connu une attaque le 21 février 2009 par des combattants du front démocratique du peuple centrafricain -FDPC-dirigé par Abdoulaye Miskine et qui s'étaient trouvés confrontés aux forces armées centrafricaines - FACA- De nombreux saccages et pillages suite à cette violente attaque avait entrainé le déplacement de la population. Au cours de la reprise des combats en décembre 2012 entre les rebelles de la séléka et les FACA, la ville tombe entre les mains des rebelles. En février 2016 le camp de déplacés de Batangafo comptait plus de 30 000 réfugiés, l'un des plus importants de Centrafrique.
Jean-Pierre Lacroix constate "que le pouvoir de Bangui ne favorise pas la réconciliation nationale" et avec mise en garde !....
Le 29 juillet 2017