Du 4 au 11 mai 2015, s’est déroulé le forum national de Bangui. Au terme des travaux, différentes recommandations ont été formulées, notamment la mise en place d’une commission nationale des droits de l’Homme.
Les mécanismes des droits de l’homme des Nations-unies, notamment l’examen périodique universel et l’expert indépendant sur la situation des droits de l’Homme en Centrafrique, ont également formulé des recommandations allant dans le même sens, conformément aux normes et standards internationaux.
C’est pour la mise en œuvre de ces différentes recommandations, que se tient du 17 au 19 août 2016 à Bangui, un atelier sur la relecture du projet de Loi portant création de la commission nationale des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales en Centrafrique.
A l’ouverture de cet atelier, la représentante du directeur de la division des droits de l’Homme de la MINUSCA, Marguerite Bukuru, a rappelé l’objectif global visé par cet atelier, à savoir, "enrichir le projet de Loi de la CNDH en facilitant sa relecture par la Commission gouvernementale chargée de l’examen des Textes officiels à la lumière des observations du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme de Genève…".
Marguerite Bukuru a souligné que "nous entrons dans la droite ligne de la mise en place de la Commission des Droits de l ’Homme du Centrafrique, après une si longue période d’attente»" Une longue attente des populations centrafricaines qui justifie l’engagement de la MINUSCA, selon l’officier des droits de l’Homme.
Jean-Pierre Reymondet-Commoy, représentant de l’Union européenne, partenaire du projet, a réitéré l’engagement de son institution à "soutenir les juridictions nationales" dans leur combat pour la justice et contre l’impunité tant décriée par les centrafricains.
Flavien Mbata, ministre de la justice du Centrafrique en ouvrant les travaux de l’atelier, a rappelé "la volonté du gouvernement à mettre fin à l’impunité" et à "appuyer la mise en place effective de la Commission des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales". Il a profité de l’occasion pour remercier la France, les Etats Unis et les partenaires techniques et financiers à savoir le PNUD et la MINUSCA, dans leurs efforts pour la mise en place d’une justice forte et crédible en Centrafrique.
La lutte contre l’impunité est l’une des recommandations principales des délégués réunis au forum de Bangui. Ils ont donc souhaité la création de structures devant permettre justice et réconciliation, notamment une commission vérité, justice et réconciliation et des comités locaux de paix et de réconciliation. Le retour à la légalité constitutionnelle en Centrafrique va à coup sûr, favoriser la mise en œuvre de ces recommandations.
Le 17 août 2016