MINUSCA : communiqué de presse

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine -MINUSCA- réprouve la nouvelle flambée de violence qui affecte les préfectures de l’Ouham Pendé dans Ouest, notamment la localité de Ngaoundaye, de la Haute-Kotto et de Mbomou dans l'Est.

La MINUSCA condamne en particulier les violences à caractère ethnique commises par la coalition dirigée par le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique -FPRC- et des éléments armés anti-balaka sur des populations civiles, en particulier les Peulhs Fulanis, dans certaines localités de l’Est du pays. La MINUSCA condamne également les groupes d’autodéfense, notamment les Peulhs armés qui, sous prétexte de se protéger, commettent des atrocités sur d’autres populations civiles.

La MINUSCA continue de recourir à tous les moyens à sa disposition dans le cadre de son mandat, pour lutter contre de telles violences qui, selon le conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la prévention du génocide, Adama Dieng, peuvent constituer des crimes relevant du droit international susceptibles d'être poursuivis devant des tribunaux nationaux ou internationaux.

La MINUSCA souligne que les intimidations de la coalition dirigée par le FPRC à Bria contre des communautés, les autorités et la société civile visant à entraver l’accès des minorités aux marchés et aux infrastructures sanitaires, et en général de cohabiter de manière pacifique avec leurs compatriotes constituent des violations graves de leurs droits de l’homme.

La MINUSCA dénonce les actes posés par certains membres des groupes armés dans le secteur Est, en particulier le Mouvement pour l’Unité et la Paix en Centrafrique -UPC- et le FPRC dont l’un de ses membres, le dénommé Azor Kalité, est perçu comme le principal instigateur des tensions et des violences qui constituent une menace sérieuse pour la vie des populations civiles, la libre circulation des populations et des biens et la stabilité de la RCA.

La MINUSCA dénonce également les manipulations des populations civiles par les groupes armés dans le but de s’en prendre aux casques bleus. La MINUSCA réitère sa détermination à protéger, en toute impartialité, les minorités et les populations civiles menacées sur le territoire national. La Mission rappelle que les groupes armés n’ont pas de mandat de protéger les populations civiles, y compris dans les zones où ils sont présents et ne défendent que leurs propres intérêts.

LA MINUSCA réitère son appel et fait écho à celui du gouvernement et de la communauté internationale à tous les groupes armés de cesser immédiatement et sans condition toute hostilité et de choisir la voie de la paix proposée par les autorités légitimes centrafricaines, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du programme de désarmement et de réconciliation nationale.

 

Vladimir Monteiro  Porte-parole de la  MINUSCA

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Le 4 avril 2017