Les forces de la MINUSCA ont expulsé environ 200 hommes lourdement armés se réclamant du MPC de Boguila situé dnas nord-ouest, le 4 septembre 2016, alors qu’ils tentaient de s’établir dans ce village de l’Ouham pour y "faire régner la sécurité". L’information a été rendue publique mercredi 7 septembre 2016 , par le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro, qui a rappelé qu’une autre intervention des casques bleus avait permis de stopper une colonne d’ ancienne séléka à Dékoua le 3 septembre 2016
Vladimir Monteiro a également rejeté les accusations contre les casques bleus civils et militaires déployés dans la ville de Bambari, en soulignant l’impartialité de la MINUSCA. "Ces collègues tout comme les casques bleus dans d’autres parties du territoire n’iront jamais à l’encontre des principes des Nations Unies. Ils n’ont qu’un seul objectif, celui de contribuer à la protection des populations », a dit le porte-parole. Sur les casques bleus mauritaniens, il a précisé que leur professionnalisme a été souligné par le préfet, le sous-préfet et le maire lors des visites des secrétaires généraux adjoints des Nations Unies Jane Lute et Atul Khare. Pour Monteiro, "les mauritaniens comme d’autres casques bleus font un travail exemplaire".
Au cours de ce point de presse, le porte-parole a rappelé l’engagement de la Mission à protéger la population et à faire respecter l’autorité de l’État, « en faisant usage de la force, si nécessaire ». Le porte-parole invite par ailleurs les groupes armés à répondre à l’appel au dialogue du Président Touadera, et en adhérant au processus du DDR, tout en respectant leurs engagements pris lors de la signature de l’Accord sur les principes du DDRR.
De même, Monteiro a souligné que le leadership de la Mission est en contact avec les responsables locaux et les forces vives dans les préfectures pour expliquer la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA, dont l’objectif stratégique est de réduire la présence et la menace des groupes armés, ainsi que le partenariat avec les autorités centrafricaines. A ce sujet, il a rappelé le déplacement cette semaine du Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine à Bria et Obo.
Sur le processus de DDR, le porte-parole a noté que la barre de 4.000 ex-combattants enregistrés dans le cadre du programme de pré-DDR va être franchie cette semaine, 11 mois après le lancement des activités par la Mission. Quant aux Droits de l’Homme, Monteiro a annoncé que 28 incidents de violations et abus des droits de l’homme ont été commis par les groupes armés et certains éléments des forces de l’ordre, affectant au moins 55 victimes.
De son côté, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-Colonel Clément Cimana, a noté que la situation sécuritaire reste volatile à cause de l’agissement de certains groupes armés. "Ces groupes veulent étendre leur présence en totale ignorance de leurs différents engagements sur le DDR", a-t-il dit, en promettant que la Force continuera d’adopter une posture offensive pour prévenir et contenir toute dégradation causée par l’attitude des groupes armés. Afin d’aider à la restauration de l’autorité de l’Etat, la force de la MINUSCA a escorté 784 véhicules commerciaux la semaine dernière, sur les trois grands axes routiers qui desservent la capitale, a ajouté le porte-parole militaire.
Pour sa part, le Lieutenant Salifou Konseiga, porte-parole de la police de la MINUSCA, a indiqué que le calme se stabilise en ce moment dans le pays, en dépit de quelques cas de criminalités enregistrés en province et des coups de feu entendus dans plusieurs arrondissements de Bangui. En prévision, la police va poursuivre les différentes patrouilles, les gardes statiques, les opérations de lutte contre la délinquance, en collaboration avec les forces de sécurité intérieure. Le lieutenant Konseiga a également fait savoir que la police de la MINUSCA a débuté ce mercredi, une retraite de 72 heures pour faire un bilan de ses activités au moment où la mission en Centrafrique de son commissaire, Luis Carrilho, arrive à sa fin.
Le 7 septembre 2016