La Police de la MINUSCA et les forces de sécurité intérieure centrafricaines c'est-à-dire la Police et Gendarmerie ont repris le 8 avril 2017, les patrouilles conjointes de sécurisation dans la ville de Bangui et ses environs pour faire face à la recrudescence des actes de banditisme. "Cette opération va durer un mois et vient renforcer le dispositif sécuritaire déjà existant", a indiqué le porte-parole de la Police, Lieutenant Konseiga Salifou.
L’annonce a été faite mercredi lors du point de presse hebdomadaire de la MINUSCA, durant laquelle Konseiga a également annoncé la saisie, le 11 avril 2017 à Bangassou, de 11 275 munitions et 136 machettes neuves qui étaient destinées aux groupes armés, lors d’une opération menée avec le Procureur et qui a compté avec la collaboration de la population. "L’enquête se poursuit, pour éclaircir toutes les implications de cette affaire", a indiqué le porte-parole.
Pour sa part, le Major Khalid Rahhali, porte-parole de la Force, est revenu sur l’intervention de la MINUSCA à Ngaoundaye, "pour chasser les groupes armés ; elle maintient une présence pour apaiser la situation", a-t-il ajouté. Selon le porte-parole militaire, la situation sécuritaire reste cependant tendue dans l’est du pays, malgré un calme précaire à Bria sous l’effort conjugué de la MINUSCA et des autorités civiles. "Dans les localités comme Bakouma et Bangassou, la Force a installé une base temporaire et a renforcé sa présence pour et Bangassou stopper et contrer les exactions des différents groupes armés", a affirmé le porte-parole, en rappelant que 2 122 patrouilles avaient été conduites à l’intérieur du pays, notamment pour protéger la population civile.
Répondant aux journalistes sur ce qui s’est passé mardi à Bambari, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro est revenu sur l’agression dont a été victime l’une des fonctionnaires de la Mission dans l’exercice de ses fonctions. "Les enquêtes sont en cours pour identifier le ou les auteurs de cet acte inacceptable", a dit Monteiro, tout en appelant les communautés de Bambari au calme, "à se prémunir de toute tentative de manipulation et à se joindre aux efforts entrepris pour renforcer le vivre-ensemble et la cohésion sociale."
Sur le chapitre des droits de l’homme, la MINUSCA a documenté 26 incidents de violations et d’abus des droits de l’homme dans le pays entre le 5 et le 11 avril 2017, affectant ainsi 44 victimes. Pour conclure, le porte-parole a rappelé la formation de 100 chefs de quartier et de village à Ndélé et à Bamingui, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, ainsi que d’une soixantaine de membres de la société civile, associations de femmes et conseil de la jeunesse à Bria sur la gestion des conflits, dans le cadre des efforts pour la réconciliation et la cohésion sociale.
Le 12 avril 2017
Vladimir Monteiro Porte-parole - MINUSCA - Avenue Barthélemy Boganda BP 3338 Bangui, Central African Republic
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