Les crises successives en République centrafricaine -RCA- ont affecté presque toutes les institutions de l’État, y compris les centre de formation des forces de sécurité intérieure -FSI-. Ces dernières, déjà affaiblies, l’ont été davantage en raison du pillage et des actes de vandalismes récurrents de leurs infrastructures et équipements, ce qui a réduit la capacité de l’État centrafricain de former les agents et les cadres de la police centrafricaine et de la gendarmerie nationale capables de mener des enquêtes dans les normes et de lutter contre l’impunité. @minusca
Ce mercredi 18 juillet 2018, la RCA a effectué un nouveau pas vers la restauration de l’autorité de l’État, avec l’inauguration des écoles de police et de gendarmerie réhabilitées qui servent de cadre à la formation des 500 nouveaux élèves policiers et gendarmes recrutés post-crise, dont 116 femmes. C’était en présence du président de la République, Faustin-Archange Touadéra, du Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji et de quelques membres de son gouvernement, du représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Parfait Onanga-Anyanga, de représentants du corps diplomatique accrédité en RCA, ainsi que de plusieurs acteurs de la réforme du secteur de la sécurité -RSS-.
Ces deux écoles ont "grâce aux efforts conjugués du gouvernement centrafricain, des pays donateurs, et bien sûr les Nations Unies, notamment à travers son "fonds pour la consolidation de la paix’’ et ses différents programmes", a indiqué Parfait Onanga-Anyanga à l’ouverture de la cérémonie, avant d’ajouter que "pour ce premier recrutement depuis plus d’une dizaine d’années, la MINUSCA, avec le PNUD, a appuyé l’élaboration de manuels de formation dans 42 différentes matières. Les Nations-Unies ont également été impliquées dans le processus de recrutement des élèves dont la délibération transparente a tenu compte des critères de mérite, de représentativité et du genre".
À l’issue d’une visite guidée menée sur les 2 sites, le chef de l’État s’est félicité de cette avancée consécutive à l’adoption, les 4 et 5 juillet 2018, du plan global de redimensionnement et de redéploiement des Forces de Défense et Sécurité -FDS-. Faustin-Archange Touadera a, par ailleurs exhorté les populations à désormais "prendre soin de ces écoles, qui si elles n’avaient pas été vandalisées, auraient permis d’effectuer plus rapidement la formation des nouveaux FSI".
Pour la formation technique et professionnelle des 500 recrues, il est à noter qu’à la demande des autorités centrafricaines, le Comité des sanctions vient d’octroyer une exemption pour le transfert de munitions par le Service de luttes antimines des Nations-Unies -UNMAS- à la police et la gendarmerie centrafricaines. Une bonne nouvelle selon le ministre de l'intérieur chargé de la sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, ainsi qu’un pas de plus dans la formation d’une "nouvelle génération de forces de défense et de sécurité professionnelle, apolitique, représentative et équilibrée au service exclusif des populations centrafricaines".
Le 18 juillet 2018