La signature du protocole de partage d’information et de signalement des allégations d’exploitation et d’abus sexuels -EAS-, lundi à Bangui, entre la MINUSCA, les agences des Nations-unies et des organisations non-gouvernementales internationales et nationales humanitaires intervenant en République centrafricaine va renforcer les efforts conjoints de ces organisations dans la lutte contre ce fléau.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé le constat fait par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en République centrafricaine, Parfait Onanga-Anyanga, selon lequel "les Nations-Unies, les ONG humanitaires, nationales et internationales, et le gouvernement centrafricain ont pris conscience que ce fléau doit être éradiqué et qu’il faut être unis pour y parvenir". Le protocole a été signé par le Représentant spécial, la Représentante spéciale adjointe et coordonateur humanitaire, Najat Rochdi, le représentant de l’UNFPA et leader de la task-force EAS, la vice-présidente du comité de coordination des ONG internationales et le représentant de la coordination des ONG nationales. Le document vise à améliorer la collaboration entre les signataires et assurer le signalement et le traitement responsable des allégations d’EAS.
Le porte-parole a salué, au nom de la MINUSCA, la tenue de la première session criminelle de la Cour d’appel de Bangui au titre de l’année 2018, pendant laquelle 15 dossiers ont été jugés sur l’ensemble des dossiers enroulés. Il a souligné le fait que pendant ces sessions criminelles, "la Cour d’appel de Bangui n’hésite pas à juger des dossiers de crimes graves y compris des dossiers liés à la crise qui secouent le pays depuis 2013". "L’appui des Nations Unies a été déterminant pour la tenue de cette session dans le cadre du projet conjoint d’appui à la lutte contre les violations des droits de l’homme et la relance de la justice. La MINUSCA, le PNUD et ONU Femmes ont apporté un appui appréciable en termes logistiques et matériels qui vient compléter l’engagement financier du Gouvernement", a-t-il dit, précisant que la mission avait en outre assuré les extractions, le transport et la surveillance des détenus pendant les procès ainsi que la sécurisation de la session par l’état-major intégré de la force et de la police de la MINUSCA, en collaboration avec les forces de sécurité intérieure.
De son côté, le porte-parole de la Force, le major Séraphin Embondza, a souligné que la situation sécuritaire cette semaine demeure stable sur le territoire centrafricain. "La Force de la MINUSCA multiplie les patrouilles pédestres ou motorisées de jour et de nuit, pour assurer la protection des populations déplacées afin de les épargner de toute menace", a-t-il dit. Le porte-parole a également fait état d’une bonne collaboration entre les troupes de la MINUSCA et l’armée centrafricaine, à l’est du pays, sur les axes Obo-Mboki, Obo-Bambouti et Obo-Djema, où des points de contrôle sont érigés pour empêcher toute action du groupe armé LRA contre la population.
Par sa part, le porte-parole de la police, Franck Gnapié, a fait savoir qu’en dépit de calme observé cette semaine dans leurs lieux de déploiement, les éléments de la police de la MINUSCA continuent les patrouilles afin de maintenir l’ordre. Dans le cadre de l’appui aux forces de sécurité intérieure, il a rappelé la remise d’une salle polyvalente réhabilitée par la MINUSCA aux forces de sécurité intérieure de la plateforme aéroportuaire de Bangui-M’poko.
Le 5 septembre 2018