Burkina-Faso : le président Kaboré prend part au G7 à Biarritz

Faso0Les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 ont entamé dimanche 25 aout 2019 à Biarritz en France, leur réunion de travail sur le thème " partenariat du G7 avec l’Afrique".

Emmanuel Macron a soumis à ses homologues 3 axes d’échanges, respectivement sur la situation en Libye, la situation au Sahel, et l’accélération économique en Afrique. Roch Marc Christian Kaboré président de la République du Burkina-Faso  participe à cette rencontre, et devra donner sa vision sur la situation sécuritaire dans le Sahel.

Roch Marc Christian Kaboré a exposé, devant les 7 pays les plus industrialisés du monde, la situation et les enjeux sécuritaires dans l’espace sahélien. Invités par Emmanuel Macron, le président Kaboré et ses homologues africains Abdel Fattah Al-Sissi président de la République arabe d’Egypte, Macky Sall président de la République du  Sénégal, Paul Kagamé président de la République du Rwanda, Cyril Ramaphosa président de la République d’Afrique du Sud, ont développé la situation en Libye, et au Sahel, et ont examiné les pistes possibles pour une accélération économique en Afrique, et un partenariat avec le G7.                                                                                                                  Macron Kaboré@poolG7                                                                  Paul Kagame, Macky Sall, Roch Christian Kaboré,Angela Merkel,Al-Sissi@pool

Sur la question libyenne, c’est le président Al-Sissi qui a dressé le tableau.  "Une guerre par procuration", "une descente aux abysses", les termes n’ont pas manqué pour qualifier la situation. La solution, pour les dirigeants du monde, et pour les pays d’Afrique, est politique, et ne saurait être militaire. Dans ce sens, Emmanuel Macron a souhaité que sous l’égide de l’ONU, et de l’Union africaine, une conférence internationale intensive, puisse se tenir, sur la Libye.

La situation en Libye est la mère des conflits et instabilités en Afrique. Presqu’à l’unanimité, les dirigeants ont convenu que l’Afrique paie un lourd tribut. En exposant la situation au Sahel, un espace de plus de 5 millions de Km², Roch Marc Christian Kaboré a relevé l’impérieuse nécessité pour la communauté internationale, de venir en appui aux pays du G5 Sahel, et à l’ensemble de la sous-région ouest-africaine. Car le danger va au-delà du simple Sahel, il est devenu mondial. "C’est une gangrène qui se propage", dira-t-il. Face à cela, Ouagadougou va abriter le 14 septembre 2019, un sommet extraordinaire de la CEDEAO, sur la question.

Pour le président Kaboré, il faut un partenariat international conséquent pour lutter contre le terrorisme et assurer le développement. Il a, dans cette optique, salué l’initiative du G7, pour avoir pris en compte la dimension sécuritaire en Afrique, à l’occasion du sommet de Biarritz en France.

Roch Marc Christian Kaboré a animé un point de presse aux côtés d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel sur le partenariat Afrique et G7. Il a souligné l’intérêt d’un tel partenariat dans la lutte pour la sécurité et pour le développement en Afrique.Kabore macron merckel                                                                         les présidents Kaboré et Macron et la chancelière Merkel@faso/pr/com

"Je pense que l’idée c'était de développer un partenariat entre l’Afrique et les pays du G7, de manière à ce que nous puissions ensemble résoudre nos préoccupations. Concernant le problème Libyen, nous avons très bien montré l’incidence et les conséquences de la guerre en Libye, sur la situation sécuritaire au niveau du G5 Sahel. C’est une gangrène qui se propage et nous avons estimé qu’il était important que l’ensemble des partenaires trouvent une solution à la question libyenne pour essayer de trouver une solution qui nous permette de freiner la progression du terrorisme, non seulement dans le Sahel mais éventuellement sur les pays côtiers qui nous environnent.

Faso1Le second aspect, c’est que nous avons besoin qu’il y ait un partenariat international conséquent dans la lutte pour la sécurité et pour le développement. C’est dans ce sens donc que cette idée a été admise et le travail est en train de se mener pour nous permettre, non seulement de bénéficier d’un appui massif aussi bien en termes d’activités militaires, mais surtout en termes de développement parce que la sécurité et le développement sont deux phénomènes qui sont intimement liés.

Nous avons également, dans ce même cadre, poursuivi les discussions, puisque le président américain était également présent, pour envisager la possibilité de mettre la force du G5 Sahel sous chapitre 7. C’est une discussion que le président Emmanuel Macron a décidé de poursuivre pour voir ce que nous pouvons faire. Nous en parlons depuis plusieurs années. Je crois que si nous arrivons effectivement à faire en sorte que les forces du G5, qui sont aujourd’hui de 7 bataillons tous en place, obtiennent les moyens de pouvoir financer leur armée, ce sera quelque chose de gagné dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Nous adhérons pleinement à ce partenariat international, et nous travaillerons à ce que de façon beaucoup plus programmatique, nous puissions mettre en œuvre ce partenariat avec tous les pays du G7 et les pays du G5 Sahel notamment.

Avec nos voisins, nous avons déjà eu l’initiative d’Acra où les pays côtiers se sont réunis pour travailler avec le G5 Sahel, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le 14 septembre nous avons une réunion formelle de la CEDEAO, autour de la question de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. C’est pour dire que de façon locale et sous-régionale, il y a quelque chose qui se fait, et il faut mettre toutes ces actions en synergie, pour plus d’efficacité". 

Le 25 aout 2019